samedi 13 juillet 2024 Comment un psychiatre met en doute la parole d'une victime de viol sans avoir eu accès au dossier Pierre Sidon est un psychiatre médiatisé qui était invité le 13 juillet 2024 sur CNews pour commenter l'affaire du viol en réunion commis par deux joueurs de rugby français à Mendoza, en Argentine, le 6 juillet précédent. La victime de ce viol aggravé a dû être hospitalisée pendant deux jours et la procureure mentionne qu'elle a été "pendue et frappée". Pourtant, sans avoir eu accès au dossier, Pierre Sidon commente l'affaire dans les termes suivants : "Le choc psychique dans lequel se trouverait la victime ne serait peut-être pas forcément dû au fait d’avoir été battue ou violée, mais à la relation sexuelle elle-même. La victime pourrait avoir des troubles psychiatriques préexistants qui, à ce moment, permettraient de lire autrement sa plainte. Elle était restée devant la chambre donc, pour parler de viol, ce serait un peu compliqué. [...] Il devient très compliqué aujourd’hui pour les garçons d’avoir des relations sexuelles, ils sont tétanisés, pour ne pas dire terrifiés par les conséquences possibles d’un retrait du consentement. Tout acte sexuel peut prendre valeur de viol. C’est un problème civilisationnel. On ne fait plus de bébés dans l’Occident à cause de la généralisation du #MeToo dans laquelle tout homme est un violeur potentiel." Puisque la justice argentine ne s'est pas prononcée sur cette affaire, il est prématuré de prendre position. Même un psychiatre devrait savoir cela. Mais pour Pierre Sidon, il semble tout naturel de faire le choix du déni, de l'absolution par avance des violeurs pour qui "c'est compliqué", et du parti-pris de la négation de la parole de la victime. Viol Droits des femmes Violences faites aux femmes Publié par JF05 le 17 juillet 2024 0 Voir plus