Emmanuel Macron confirme l'acquisition de la branche nucléaire de General Electric pour 1,2 milliard de dollars par EDF, un montant qui correspond au double du prix de vente initial de cette entité en 2014, alors que sa portée opérationnelle s'est réduite depuis.
En 2015, sous la supervision supervision de Macron, alors ministre de l'Economie, la branche énergie d'Alstom était vendue à General Electric pour 615 millions d'euros, une transaction qui avait déjà suscité la controverse. Aujourd'hui, cette même entité est rachetée pour la somme de 1,2 milliard de dollars, soit pratiquement deux fois le montant initial.
Ce retour de l'activité nucléaire sous le pavillon français cache mal les implications financières d'une gestion hasardeuse. Selon des informations du Canard Enchaîné, EDF, entreprise majoritairement étatique, a accepté de débourser un montant bien supérieur aux 273 millions d'euros initialement cités. En plus de ce surcoût, il semblerait que la transaction inclue des astuces comptables douteuses, comme l'incorporation de 800 millions d'euros d'acomptes clients dans la valorisation, réduisant de facto le chiffre d'affaires futur de l'entité.
Saïd Bersy, délégué syndical CGT, souligne que démarrer cette aventure avec une trésorerie nette de zéro et une dette reprise de 65 millions d'euros est une manière de "revenir en arrière". Cela pose des questions légitimes sur la réalité économique de cette opération, qui semble plus servir une rhétorique de souveraineté énergétique qu'une stratégie industrielle cohérente.
Dans ce contexte, la posture de Macron et son administration apparaît non seulement comme un échec en termes de gestion des actifs stratégiques français, mais aussi comme un symbole de l'ultralibéralisme qui priorise les intérêts privés au détriment de l'État. La célébration du retour de la turbine Arabelle sous contrôle français, loin de marquer un succès, rappelle douloureusement à quel prix ce retour s'effectue.