Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie, intervenait sur France Inter le mardi 11 juin, peu après les élections européennes et l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale. Interrogée sur l'autoroute A69 Toulouse-Castres, très controversée, la présidente répondait avec aplomb : "Dimanche soir, j’ai regardé le détail des votes dans le Tarn et dans le sud du Tarn et La France insoumise et les écologistes, au total, ils ont fait 13 %. Voilà." Et d'en conclure aussitôt que "la population tarnaise est très majoritairement pour l’autoroute".
Le problème, c'est que les votes locaux sont simplement dans la moyenne des votes nationaux. Et que les élections européennes n'étaient pas un référendum au sujet de l'autoroute.
Rappelons que ce projet destructeur fait l'objet d'un avis défavorable du Conseil national de la protection de la nature et de l'Autorité environnementale et que 1500 scientifiques ont signé une lettre ouverte au président de la République pour lui demander d'y renoncer.
Le raisonnement pseudo-démocratique de Carole Delga montrerait-il qu'elle en est à chercher des arguments jusque dans les fonds de tiroir les moins recommandables de la démagogie ?
Elle aurait tort de s'en priver : avec des arguments du même tonneau, le Rassemblement National a récemment fait un score historique...