Raphaël Glucksmann lundi 11 mars 2024
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Raphaël Glucksmann choisit délibérément de ne pas qualifier de "génocide" les opérations militaires d'Israël à Gaza, optant plutôt pour le terme "carnage" pour décrire la situation. Cette réticence est significative car elle suggère une approche plus prudente dans l'emploi de ce terme chargé, malgré les affirmations de certains experts internationaux qui qualifient les actions israéliennes de génocide en raison de leur nature et de leur impact sur les Palestiniens, notamment avec plus de 30,000 morts palestiniens depuis le début de l'offensive d'Israël. Cette prudence contraste avec son empressement antérieur à qualifier les actions de la Chine contre les Ouïghours de génocide en janvier 2022, indiquant une incohérence ou un biais dans son approche des crises humanitaires, selon le groupe ethnique concerné. Cette différence de traitement peut être perçue comme une forme de racisme, suggérant que les souffrances des Palestiniens sont moins dignes de la qualification de génocide comparativement à celles d'autres groupes ethniques.
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Salime Mdéré jeudi 7 mars 2024
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Et il avait pesé ses mots. Salime Mdéré, premier vice-président du conseil départemental de Mayotte, a été condamné à trois mois de prison avec sursis et à 10.000 euros d’amende pour provocation à commettre un crime.

Alors qu'il intervenait sur une chaîne de la télévision publique (Mayotte la 1ère) au sujet des violences en cours début 2023 dans cette île française, il avait dit au sujet des fauteurs de troubles : « Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes, il faut à un moment donné, il faut peut-être en tuer. Je pèse mes mots. Il faut peut-être en tuer ». Rappelons qu'à ce moment Gérald Darmanin avait monté une opération policière pour démolir des bidonvilles et expulser leurs habitants, qui avait donné lieu à une flambée de violence et n'avait pas résolu les problèmes de fond.

Mayotte est victime d'une pauvreté endémique qui entretient la violence : le taux des faits de vols et de violences y est trois fois plus fort qu'en métropole. L'île connaît une forte immigration clandestine qu'elle doit assumer seule et les immigrants avec un titre de séjour n'ont pas le droit de rejoindre la métropole alors qu'ils sont sur le territoire de la République. La Ligue des droits de l'Homme dénonce le fait que l'État cherche à "régler la situation de misère sociale par la répression et en désignant les étrangers en boucs émissaires. C’est parfait pour expliquer le non-investissement de la métropole dans ce territoire oublié de la République".

Qu'un élu local en appelle au meurtre en dit long sur l'impasse dans laquelle les politiques publiques se trouvent désormais.

"La seule manière de sortir de la violence consisterait à prendre conscience des mécanismes de répulsion, d'exclusion, de haine ou encore de mépris afin de les réduire à néant grâce à une éducation de l'enfant relayée par tous."
Françoise Héritier, anthropologue, ethnologue, féministe, femme politique, scientifique (1933 - 2017)

À Mayotte, un tiers des plus de quinze ans n'a jamais été scolarisé.

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Michel Mercier lundi 5 février 2024
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Déjà condamné en 2023 pour avoir procuré à son épouse et à sa fille des emplois fictifs d'attachées parlementaires, Michel Mercier a été condamné le 5 février 2024 à 18 mois de prison avec sursis, 20 000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris.

Ministre de la Justice de 2010 à 2012 dans le gouvernement Fillon, pendant le mandat de Nicolas Sarkozy, Michel Mercier était jugé dans l'affaire des assistants parlementaires du MODEM au Parlement européen. Il fut par ailleurs député, sénateur, président du Conseil départemental du Rhône.
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Amélie Oudéa-Castéra jeudi 1 février 2024
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Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l’Éducation nationale, tente de contractualiser une école privée hors contrat, dirigée par une connaissance, malgré l'opposition des services compétents de l’Éducation nationale. Avant même de devenir ministre des Sports, elle aurait plaidé pour que l'école Diagonale, qui accueille des jeunes sportifs et facture des droits d'entrée élevés, puisse bénéficier d'un contrat avec l'État. Ce geste, perçu comme une menace pour le secteur public, intervient alors que l'école privée fait face à une baisse de ses résultats et à une fuite des élèves, exacerbés par le nouveau système de contrôle continu. Les services de l’Éducation nationale, chargés d'évaluer la demande, ont exprimé un avis défavorable, soulignant les implications budgétaires et la concurrence déloyale envers les écoles publiques. Cette affaire s'ajoute à l'« Affaire Stanislas », accentuant la défiance du corps enseignant à l'égard de la ministre.
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Emmanuel Macron mardi 30 janvier 2024
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Lors de sa première campagne présidentielle, le candidat Macron promettait une "République exemplaire". Qu'est devenue cette promesse ?

Le 30 janvier 2024, l'ONG Transparency international publie son indice de perception de la corruption pour l'année écoulée (2023). L'indice révèle que la France n'est que vingtième au classement mondial et que si elle a progressé d'une place par rapport à 2022, ce n'est que parce que d'autres États mieux placés ont reculé. La note de notre pays a en effet diminué.

L'ONG montre ainsi que la France "n’accorde aucune priorité à la politique de lutte contre la corruption malgré une législation et un appareil institutionnel parmi les meilleurs au plan européen". En particulier, la bonne pratique qui exigeait la démission de ministres mis en examen a été abandonnée. Pour Transparency international, "à l’indifférence de l’exécutif pour l’exemplarité a succédé le mépris. Les affaires Griset, Dupont-Moretti et Dussopt ont montré aux Français qu’il était possible de rester au gouvernement tout en étant mis en examen. La nomination de Rachida Dati a montré qu’il était possible d’être nommée ministre, tout en étant déjà mise en examen."

De plus, "la France ne dispose toujours pas d’une politique publique de lutte contre la corruption", alors que "les atteintes à la probité ont augmenté de 28% entre 2016 et 2021".

Pour l'ONG, il ne s'agit pas seulement d'un manque de volontarisme, mais aussi d'une politique délibérée visant à "entraver l’action des associations anticorruption" comme en témoigne le "non-renouvellement de l’agrément d’Anticor" que le gouvernement a rejeté le 27 décembre 2023, "au grand dam de l’ensemble des associations anticorruption agréées."
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Julien Rancoule vendredi 26 janvier 2024
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Le député du Rassemblement national de l'Aude, Julien Rancoule, est récemment apparu au centre d'une controverse après avoir posé avec ses collègues Christophe Barthès et Frédéric Falcon devant une pancarte affichant le slogan misogyne « Va faire la soupe salope ». Cette image a été prise lors d'une manifestation de soutien à des agriculteurs à Narbonne le 26 janvier. Rancoule a initialement publié cette photo sur ses réseaux sociaux, où le slogan offensant était clairement visible, ce qui a provoqué un tollé général, forçant le député à retirer l'image. Toutefois, des captures d'écran de la publication sont restées accessibles et ont été largement diffusées.

Des activistes et des membres de partis opposés ont appelé à une réaction officielle et des sanctions contre les députés impliqués, soulignant que de tels comportements ne devraient pas être tolérés de la part de représentants élus.
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Amélie Oudéa-Castéra vendredi 12 janvier 2024
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Peu après sa nomination comme ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra a créé la polémique à la suite du transfert de ses enfants de l'école publique Littré à l'établissement privé Stanislas, dans le 6e arrondissement de Paris. La ministre a justifié ce choix en invoquant des déficiences dans le système public, déclarant avoir observé "des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées", malgré sa responsabilité actuelle sur l'ensemble du système éducatif français. Cette déclaration a soulevé une vague de critiques, notamment en raison de son rôle de garante de la qualité de l'éducation publique. En réaction aux propos de la ministre, l'ancienne institutrice de son fils à l'école Littré, citée par Libération, a affirmé n'avoir jamais été absente et que les remplacements étaient systématiquement assurés, remettant en question la validité des affirmations de la ministre. Cette situation a engendré une série de critiques par les syndicats et des appels à la démission par des figures de l'opposition.
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Rachida Dati jeudi 11 janvier 2024
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Rachida Dati, nommée ministre de la Culture au sein du gouvernement Attal le 11 janvier 2024, est pourtant mise en examen pour corruption passive, trafic d'influence passif et recel d'abus de pouvoir depuis 2021. Elle fait en effet l'objet d'une enquête sur ses "prestations de conseil auprès de l'ex-PDG de l'alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn." Alors qu'elle était élue au Parlement européen, l'ex-ministre de la Justice, par ailleurs maire d'arrondissement à Paris, a perçu 900 000 euros d'honoraires pour des prestations facturées au groupe Nissan-Renault. Les juges doivent déterminer s'il s'agissait de prestations réelles, ou si ces paiements rémunèrent des activités de lobbying, interdites aux élus européens.

Pour le premier ministre Gabriel Attal, "elle est mise en examen, ce n'est pas une condamnation". Rachida Dati rejoint ainsi le club des ministres mis en examen ces dernières années et pourtant restés en poste, à ceci près qu'eux ont été nommés au gouvernement avant d'être mis en examen ; Rachida Dati est la seule à rejoindre le gouvernement en l'étant déjà, ce qui est donc une première.

Les trois autres membres du gouvernement concernés sont :
- Alain Griset, ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises du 6 juillet 2020 au 8 décembre 2021, dans le gouvernement Castex, mis en examen fin 2020 pour déclaration incomplète ou mensongère de situation patrimoniale, minoration de patrimoine, abus de confiance, faux et usage de faux et qui ne démissionne qu'une fois condamné à quatre mois de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité avec sursis ;
- Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice depuis le 6 juillet 2020, mis en examen le 16 juillet 2021 pour prise illégale d'intérêts, relaxé le 29 novembre 2023 (la Cour ayant constaté la matérialité de la prise illégale d'intérêts, mais pas "l’élément intentionnel").
- Olivier Dussopt, mis en examen pour corruption et prise illégale d’intérêts en juin 2020 alors qu'il était secrétaire d'État, maintenu au gouvernement puisque nommé le 6 juillet 2020 ministre délégué chargé des Comptes publics, jugé en première instance alors que le Parquet dénonce de graves « manquements » au « devoir d'exemplarité » des élus dans l'espoir d'un « gain politique », des faits qui concourent à « dégrader la confiance dans les institutions », relaxé le 17 janvier 2024, ce dont le Parquet national financier a fait appel.

Semble donc profondément enterrée la bonne pratique de la "jurisprudence Bérégovoy-Balladur" qui voulait qu'un ministre mis en examen présente sa démission et attende que la justice se prononce pour pouvoir le cas échéant briguer de nouvelles fonctions publiques.
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Emmanuel Macron jeudi 21 décembre 2023
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Lors d'une interview dans C à vous sur France 5, Emmanuel Macron s'est exprimé sur l'affaire Gérard Depardieu, dénonçant une « chasse à l'homme ». Il ajoute être un "grand admirateur" de l'acteur, qui rend "fière la France".

Gérard Depardieu est visé par deux plaintes pour viol et agression sexuelle en France, et une plainte pour agression sexuelle en Espagne.
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Marine Le Pen mercredi 8 novembre 2023
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Marine Le Pen et 26 autres personnes, dont son père Jean-Marie Le Pen, seront jugés à l'automne 2024 pour détournement de fonds publics. Ils et elles sont suspectées d'avoir détourné des fonds de l'Union européenne pour salarier des assistant.es d'eurodéputé.es, qui travaillaient en réalité pour le parti.
Le procès aura lieu du 30 septembre au 27 novembre 2024.
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