Daniel Grenon mercredi 3 juillet 2024
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Alors que Marine Le Pen déclare que son parti a renoncé aux mesures discriminatoires qu'il envisageait à l'encontre des binationaux dans la fonction publique, les membres du Rassemblement national entretiennent la cacophonie et l'incertitude sur ce sujet hautement polémique.

Daniel Grenon, candidat RN dans l'Yonne, vient ainsi de déclarer : "Si on veut revenir sur les binationaux, toutes ces choses-là sont discutables". Et d'ajouter : "Des Maghrébins sont arrivés au pouvoir en 2016, ces gens-là n’ont pas leur place dans les hauts lieux".

Notre analyse : soit Marine Le Pen est incapable de tenir ses troupes, soit il s'agit pour elle d'une stratégie à deux temps : paraître conciliante aujourd'hui pour ne pas effaroucher l'électeur et après la victoire qu'elle espère, déclarer être obligée de se rallier à la majorité en faveur de la discrimination.

Quoiqu'il en soit, ce 3 juillet, le premier secrétaire de la fédération du PS de l’Yonne, Mani Cambefort, a saisi le procureur de la République pour dénoncer "une incitation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination". Le parquet d'Auxerres étudie actuellement ce signalement.
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Ludivine Daoudi mardi 2 juillet 2024
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Ludivine Daoudi, candidate du Rassemblement national (RN) pour le second tour dans la première circonscription du Calvados, a annoncé le retrait de sa candidature après la diffusion d'une photo l'affichant avec une casquette de sous-officier de la Luftwaffe ornée d'une croix gammée, le symbole du régime national-socialiste.

Ce cliché a été publié sur les réseaux sociaux par son adversaire politique, Emma Fourreau, candidate du Nouveau Front populaire. La photo a rapidement suscité une vive polémique, en raison de la nature hautement symbolique et illégale du symbole nazi visible.
La candidate Ludivine Daoudi ne nie pas avoir fait cette photo et reconnaît "Effectivement, elle était de mauvais goût".
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Jean-Pierre Templier mercredi 19 juin 2024
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Jean-Pierre Templier est le suppléant d'Anthony Zeller, le candidat du Rassemblement national dans la 6e circonscription du Loiret, pour les législatives 2024.

Fidèle partisan de Jordan Bardella, il publie régulièrement des propos à forte connotation sexiste, raciste ou antisémite sur les réseaux sociaux.

Ainsi sur Facebook, au sujet de Valérie Hayer, tête de liste de la majorité aux dernières élections présidentielles, il écrit : "J'écoute Attal sur BFM et regarde Valérie Hayer, je pense que ça (sic) petite culotte doit être mouillé (re-sic) vu le regard".

Contacté par France Bleu Orléans à ce sujet, Jean-Pierre Templier se défend d'être "raciste sexiste et ainsi de suite". Il ajoute "Quand je mets des publications, souvent les 3/4 c'est pour rire".

Valérie Hayer se réserve peut-être le droit de ne pas être d'accord.

PS : les fautes d'orthographe dans la citation sont bien celles de J.P. Templier.
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Julien Leonardelli jeudi 25 janvier 2018
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Durant l'hiver 2018, des membres du Rassemblement national faisant partie du CIST, Cercle Souveraineté et Identité Toulousaine, en Haute-Garonne, ont organisé une maraude à Toulouse : au menu bonbons, dattes, compote, crêpes au chocolat et en plat de résistance... un sandwich aux rillettes de porc.

Une "solidarité sélective" pointée du doigt.

Réaction de Julien Léonardelli, secrétaire départemental du RN, qui feint de ne pas comprendre le lien entre la distribution de sandwichs aux rillettes et les principes identitaires revendiqués par le cercle : « C'est comme pendant la guerre, les Français qui avaient faim ne réfléchissaient pas si c'était du lapin ou du chat (...). En France aujourd'hui il ne faut plus consommer de porc !»

Le porc dans les soupes populaires pour éloigner certaines personnes de la solidarité ? Pas la peine de se demander si c'est du lard ou du cochon...
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Marie-Christine SORIN jeudi 20 juin 2024
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Marie-Christine Sorin, candidate RN aux législatives dans les Hautes-Pyrénées, se fait épingler par la presse régionale et nationale pour ses propos racistes et xénophobes tenus sur ses comptes X et Facebook, dont les déclarations suivantes :

"Non, toutes les civilisations ne se valent pas celles qui n'ont aucun humanisme et ne respectent pas les femmes au nom d'une religion sont juste restées au-dessous de la bestialité dans la chaîne de l'évolution".

Elle a aussi dit au sujet de Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement, d’origine mauricienne : "Si on lui dit de retourner sur son île, on va être taxé de racisme, on ne peut même pas lui répondre !".
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Tamara Volokhova mardi 25 juin 2024
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Au Rassemblement national, personne ne semble connaître Tamara Volokhova. En tout cas pas son président, Jordan Bardella, mis en difficulté au sujet de cette Franco-russe dans un débat télévisé le 25 juin 2024, en pleine campagne pour le premier tour des législatives.

Rappelons que l'une des idées du RN est d'empêcher les binationaux (ceux qui cumulent la nationalité française et celle d'un pays tiers) d'occuper certains postes sensibles dans la fonction publique. C'est un secret de Polichinelle : la mesure vise évidemment les Français d'origine maghrébine mais comme le RN est régulièrement accusé d'avoir trop de sympathie pour le régime de Vladimir Poutine, Bardella préfère habituellement illustrer cette partie de son programme en prenant l'exemple d'un hypothétique binational français et russe, qu'il ne voudrait pas voir diriger une de nos centrales nucléaires.

Lors du débat du 25 juin, son adversaire, Gabriel Attal, a eu la bonne idée (pour une fois) de lui soumettre le cas de Tamara Volokhova, citoyenne russe, française depuis 2020, au parcours trouble et indiscutablement lié à l'espionnage russe. Jordan Bardella s'est retrouvé incapable de la moindre réponse. Ne savait-il donc rien de Tamara Volokhova, pourtant conseillère du Rassemblement national au Parlement européen, sans cesse en rapport avec la sphère d'influence russe, proche d'Alexander Babakov, un conseiller de Poutine, d'Alexeï Kovalski, identifié par la DGSI comme un espion russe, mais aussi de Thierry Mariani, député européen RN qui soutient activement et ouvertement Vladimir Poutine et Bachar el-Assad ?

Tout cela n'empêche nullement Tamara Volokhova, dans le cadre de ses fonctions au sein du groupe Identité et Démocratie au parlement européen, groupe auquel appartient le RN, d'assister, selon Gabriel Attal, "à des réunions à huis clos avec des informations confidentielles sur la guerre en Ukraine".

Et cela n'a nullement empêché le RN, qui feint pourtant de ne la pas connaître, d'en faire son attachée de presse de ses eurodéputés, sa conseillère technique du groupe au sein de la commission des affaires étrangères et même sa candidate dans le Bas-Rhin aux élections départementales en 2021 et aux législatives en 2022.

Tamara comment, déjà ?
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Maxette Pirbakas jeudi 27 juin 2024
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Au moins, elle connaissait le sujet. Maxette Pirbakas, ancienne députée européenne du Rassemblement national, était aussi la spécialiste du parti en matière agricole. En 2019, elle avait notamment préparé pour Jordan Bardella un cinglant discours sur un prétendu détournement de fonds européens agricoles au profit de migrants.

Le jeudi 27 juin 2024, elle est condamnée pour avoir détourné 57 800 euros au cours de son mandat de présidente de la FDSEA de la Guadeloupe. Déclarée coupable d’abus de confiance, mais aussi de faux et usage de faux pour avoir établi des fausses factures, elle a été condamnée à un an de prison avec sursis, 8 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité.

Elle a détourné les fonds de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de la Guadeloupe pour des dépenses personnelles (retraits en liquide, vêtements, coiffeur, billets d'avion...) sans rapport avec son mandat.
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Dominique Boutonnat vendredi 28 juin 2024
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Mis en examen en 2022 pour agression sexuelle sur son filleul, Dominique Boutonnat avait malgré tout été reconduit à son poste de directeur du Centre National du Cinéma (CNC) par le président de la République, Emmanuel Macron, dont il avait contribué à financer la campagne.

À l'époque, la décision avait fait des remous, l'impunité des agresseurs sexuels dans le milieu du cinéma a été dénoncée et des appels à sa démission ont été lancés, notamment par Judith Godrèche.

Ci-joint un article complémentaire sur ces controverses : huffingtonpost.fr...

Ce 28 juin 2024, Dominique Boutonnat a été condamné à trois ans de prison, dont un ferme (qu'il effectuera à domicile, équipé d'un bracelet électronique) pour agression sexuelle (faits datant de 2020).

À la suite de sa condamnation, il a démissionné de son poste au CNC.
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Cyril Hanouna jeudi 27 juin 2024
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Après un premier avertissement, l'ARCOM (l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) met en demeure Cyril Hanouna de respecter ses obligations en matière de pluralisme de l'information et des points de vue.

Le présentateur anime une émission politique sur Europe 1 "On marche sur la tête" en prévision des législatives, dans laquelle l'extrême-droite est très présente. L'émission a été mise à l'antenne le 17 juin 2024 et seulement dix jours plus tard, elle vaut à l'animateur une mise en demeure de respecter les règles de "mesure et d’honnêteté" dans "les comptes rendus, commentaires et présentations auxquels donnent lieu les élections".

Cette mise en demeure fait suite à l'avertissement que l'Arcom avait envoyé à l'animateur dès le 19 juin pour lui rappeler notamment qu'il était nécessaire d'"assurer une pluralité de points de vue dans les émissions de débats réunissant journalistes et/ou chroniqueurs et/ou invités".

Hanouna n'a manifestement tenu aucun compte de l'avertissement du 19 juin puisque l'Arcom est allée jusqu'à la mise en demeure le 27, fait sans précédent dans notre paysage audio-visuel.

L'Autorité reproche en particulier à l'animateur de traiter les informations concernant le Nouveau Front Populaire "de manière systématiquement critique et virulente, en des termes souvent péjoratifs et outranciers". Hanouna a par exemple déclaré à l’antenne qu'en cas de victoire de la gauche, "il n’y aura pas de limite dans l’islamo-gauchisme (…) ça ira jusqu’aux limites de la charia (…). Ils ont un triple objectif, c’est la destruction de la République, la destruction du pays, et la destruction de notre civilisation".
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Roger Chudeau jeudi 27 juin 2024
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Roger Chudeau, député Rassemblement national lors de la dernière législature et candidat le 30 juin à sa réélection, est au sein de son parti un "spécialiste des question d’éducation". Il est à ce titre pressenti comme le possible futur ministre de l'Éducation nationale dans l'éventuel gouvernement Bardella qui pourrait résulter du second tour des législatives le 7 juillet 2024.

Le 27 juin 2024, à l'avant-veille du premier tour, il a ajouté sa voix à la cacophonie du RN dont le contenu du programme n'a cessé d'évoluer et dont les représentants n'ont cessé de se contredire (entre eux et parfois eux-mêmes) au cours de la campagne. Alors que Jordan Bardella s'est engagé dans une laborieuse manœuvre d'édulcoration de la position de son parti quant aux doubles nationaux, Chudeau est venu ébranler l'édifice en évoquant à son tour l'interdiction de confier des postes à responsabilité à des personnes ayant la double nationalité. Mais il est allé plus loin, car il a pris un exemple concret, celui de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche d'août 2014 à mai 2017 sous le mandat de François Hollande.

Pour Chudeau, "la sécurité nationale exige que nous soyons absolument sûrs de la loyauté de quelqu’un". Et il a ajouté : "Je pense que c’était une erreur [que Najat Vallaud-Belkacem soit ministre] et que ce n’était pas une bonne chose pour la République". Il a rappelé en outre que "les postes ministériels doivent être détenus par des Franco-Français : ça a été dit par Jordan [Bardella] et Sébastien Chenu, c’est tout à fait clair".

Pour justifier ses propos xénophobes, Roger Chudeau a ressorti la fausse information selon laquelle Najat Vallaud-Belkacem aurait cherché à imposer l'apprentissage de l'arabe à l'école, alors que cette langue figurait simplement parmi beaucoup d'autres dans la liste des langues vivantes dont l'enseignement pourrait commencer dès le CP. À cela, Jordan Bardella avait réagi à l'époque (en 2016) par ces mots : "L’assimilation inversée progresse. À votre avis, quelle est la prochaine étape ?".

Probablement rappelé à l'ordre par le chef de son parti qui a dû trouver qu'il lui savonnait un peu trop la planche, Chudeau a tenté une maladroite marche arrière en affirmant que sa position "est un avis strictement personnel, et n’engage nullement" le Rassemblement National.

Marine Le Pen a réagi en se disant "un peu estomaquée" que Chudeau puisse ainsi exprimer un avis "totalement contraire au projet du RN".

En effet, Marine Le Pen a fait retirer cette mesure du programme nationaliste en 2021, ce que certains cadres du parti ont manifestement du mal à digérer.
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Thomas Lutz jeudi 11 avril 2024
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Lors d'une session du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, Thomas Lutz, conseiller régional du Rassemblement National (RN), a employé le terme "untermensch", traduit par "sous-homme" en français. Cette expression est tristement célèbre pour son usage durant l'ère nazie pour désigner les personnes jugées inférieures selon les critères de la "race aryenne".

Le lendemain, vendredi 12 avril, le président du groupe RN au conseil régional, Julien Odoul, a informé que le parti ne suspendrait pas Thomas Lutz, mais a qualifié ses propos de "regrettables". Thomas Lutz a exprimé des regrets pour ses paroles et a été rappelé à l'ordre par son groupe.

La présidente socialiste du Conseil régional, Marie-Guite Dufay, a réagi en annonçant son intention de déposer deux plaintes. La première vise directement les propos de Thomas Lutz et la seconde concerne une accusation d'"incitation à la haine" relative à des affiches diffusées par les élus RN. En réponse, Julien Odoul a critiqué cette démarche, la jugeant comme un "coup de communication" et qualifiant la plainte d'"absurde".
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Frédéric Boccaletti jeudi 1 octobre 2015
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Avant d'être député RN, Frédéric Boccaletti a fondé la librairie Anthinéa à Toulon en 1997, qui est rapidement devenue un haut lieu de la diffusion de la littérature antisémite et négationniste. Nommée d'après l'ouvrage de Charles Maurras, "Anthinea, d’Athènes à Florence", la librairie symbolise l'admiration de Boccaletti pour Maurras, penseur monarchiste et fervent défenseur de l'antisémitisme d'État. Ce choix de nom souligne la ligne idéologique clairement adoptée par la librairie.

La sélection des ouvrages disponibles chez Anthinéa incluait des textes de Roger Garaudy, auteur controversé condamné pour négationnisme à cause de son livre "Les mythes fondateurs de la politique israélienne", qui remettait en cause l'existence des chambres à gaz nazies. Des écrits de Jean Mabire, figure influente de la Nouvelle Droite et connu pour ses positions ultra-nationalistes, étaient également en vente, ainsi que des livres glorifiant le régime autoritaire de Francisco Franco.

Au-delà de la vente de livres, Anthinéa servait de lieu de rencontre pour l'extrême droite, organisant des événements avec des personnalités telles qu'Éric Delcroix, avocat réputé pour sa défense de négationnistes et condamné pour ses propres déclarations remettant en cause l'Holocauste. En 2008, Boccaletti a invité Delcroix à parler lors d'une réunion dans une salle municipale à Six-Fours, illustrant son engagement à promouvoir des idées extrémistes.

Ces activités ont souvent placé Boccaletti et sa librairie sous les projecteurs, attirant l'attention non seulement des sympathisants de l'extrême droite, mais aussi des critiques et des militants anti-racistes. Cette librairie est devenue un symbole de la persistance des idéologies antisémites et négationnistes au sein de certains secteurs de la politique française, reflétant les positions controversées de Boccaletti et ses liens avec des figures clés de l'extrême droite européenne et mondiale.
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Frédéric Boccaletti vendredi 11 août 2000
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En 2000, lors d'une campagne électorale, Frédéric Boccaletti s'est retrouvé impliqué dans un incident violent. Alors qu'il collait des affiches portant le slogan « Immigration, drogue, insécurité, stop ! », il a été confronté à des jeunes qui l'ont traité de « facho ». En réponse, Boccaletti a fait ouvrir le feu sur le groupe après les avoir traités de « sales nègres ». Le tribunal correctionnel de Toulon a condamné Boccaletti à un an de prison dont six mois ferme pour « violence en réunion avec arme » , bien qu'il ait été libéré après quatre mois pour raisons médicales.

Marine Le Pen, ayant pris la direction du Front National (devenu le Rassemblement National) en 2011, a fait de Boccaletti l'un de ses hommes de confiance en région PACA, malgré ses antécédents judiciaires.
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Julien Rancoule vendredi 26 janvier 2024
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Le député du Rassemblement national de l'Aude, Julien Rancoule, est récemment apparu au centre d'une controverse après avoir posé avec ses collègues Christophe Barthès et Frédéric Falcon devant une pancarte affichant le slogan misogyne « Va faire la soupe salope ». Cette image a été prise lors d'une manifestation de soutien à des agriculteurs à Narbonne le 26 janvier. Rancoule a initialement publié cette photo sur ses réseaux sociaux, où le slogan offensant était clairement visible, ce qui a provoqué un tollé général, forçant le député à retirer l'image. Toutefois, des captures d'écran de la publication sont restées accessibles et ont été largement diffusées.

Des activistes et des membres de partis opposés ont appelé à une réaction officielle et des sanctions contre les députés impliqués, soulignant que de tels comportements ne devraient pas être tolérés de la part de représentants élus.
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Joseph Martin dimanche 23 juin 2024
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Le Rassemblement National a retiré son soutien à Joseph Martin, candidat aux législatives RN dans le Morbihan après qu'un tweet où il disait en 2018 que "le gaz a rendu service aux victimes de la Shoah" a été remis en lumière.

Il a finalement été réhabilité par son parti, après avoir expliqué que son tweet visait, en réalité, à "défendre les juifs".

Extrait d'un article de Libération :

«Le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah.» Action, réaction : le parti de Bardella s'était immédiatement dissocié de l'individu. Pas question de se voir taxé de parti antisémite quand la macronie et une bonne partie des médias passent leur temps à affubler la gauche de cette infamie. Seulement voilà, Martin ne l'entendait pas ainsi et, auprès de l'AFP, il s'est défendu de tout antisémitisme. Son argument ? Son message était une réaction au décès de Robert Faurisson, négationniste notoire de la Shoah. Il pensait alors que ce décès avait été causé par une fuite de gaz. «Mon tweet, c'était pour défendre les juifs contre toutes les idées que cet homme avait vomies», avait-il argumenté. Une défense qui a convaincu en haut lieu puisque dimanche, Aliot a annoncé sur France Inter qu'il était «réhabilité». «On s'est complètement trompés sur ce monsieur», a-t-il ajouté.

Il n'est pas inutile de rappeler que Robert Faurisson est tout bêtement mort d'une crise cardiaque. Pas besoin d'aller chercher une intoxication au gaz, à moins de faire preuve de mauvaise foi. Le RN montre encore ici sa grande compétence en matière de voltes-faces mais sa crédibilité ne risque plus rien.

Source complémentaire : liberation.fr/pol...

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Alexis Kohler vendredi 23 septembre 2022
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Haut fonctionnaire, Alexis Kohler est depuis 2017 secrétaire général de l'Élysée et le plus proche collaborateur du président de la République, Emmanuel Macron. Il a auparavant exercé certaines fonctions de représentation de l'État notamment au conseil d'administration du Grand Port maritime du Havre et de STX France, un constructeur naval dont l'État est actionnaire. Il fut également le collaborateur de deux ministres des Finances, Pierre Moscovici et Emmanuel Macron. Lorsque ce dernier a quitté le gouvernement en 2016 pour fonder son mouvement En marche, Kohler a rejoint l'entreprise Mediterranean Shipping Company (MSC), une des grandes entreprises mondiales du fret maritime, en tant que directeur financier.

Il avait déjà tenté antérieurement de rejoindre cette entreprise mais la commission de déontologie de la fonction publique s'y était opposée au motif qu'il était intervenu en 2010 auprès de STX France au sujet d'un contrat avec MSC. Pour rejoindre finalement MSC, il a bénéficié d'un avis favorable de la commission de déontologie car Emmanuel Macron s'est porté garant en attestant que Kohler n'avait jamais été amené à traiter de dossier concernant cette entreprise.

Pendant qu'il travaille pour MSC, Alexis Kohler continue à collaborer avec Emmanuel Macron alors en campagne pour les présidentielles, au point que pour certains observateurs, son contrat avec MSC relèverait d'un emploi fictif. De plus, il ne respecte pas le devoir de réserve auquel il est astreint en tant qu'ancien collaborateur du gouvernement.

En mai 2018, Mediapart révèle qu'Alexis Kohler a des liens familiaux, par sa mère, avec la société MSC et met en évidence un "conflit d'intérêt majeur", d'autant que Kohler, entre-temps devenu secrétaire général de l'Élysée, semble ne jamais avoir respecté son devoir de réserve et qu'il apparaît que les positions du gouvernement sont désormais identiques aux siennes en ce qui concerne l'entreprise.

En juin et août 2018, l'association Anticor dépose deux plaintes pour prise illégale d'intérêts, trafic d’influence et corruption passive, suivies d'une troisième en mars 2019 pour faux et usage de faux et omission substantielle de ses intérêts. L'association se constitue partie civile en décembre 2019.

En 2020, Mediapart révèle qu'Emmanuel Macron a écrit au Parquet national financier à l'été 2019 pour disculper Alexis Kohler, ce qui transgresse le principe de séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le judiciaire. Aussitôt, le parquet ouvre une information judiciaire pour prise illégale d'intérêts, trafic d'influence et défaut de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. À la suite de cette procédure, Alexis Kohler est mis en examen le 23 septembre 2022 pour prise illégale d'intérêts et placé sous le statut de témoin assisté pour trafic d'influence.
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Rachida Dati jeudi 11 janvier 2024
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Rachida Dati, nommée ministre de la Culture au sein du gouvernement Attal le 11 janvier 2024, est pourtant mise en examen pour corruption passive, trafic d'influence passif et recel d'abus de pouvoir depuis 2021. Elle fait en effet l'objet d'une enquête sur ses "prestations de conseil auprès de l'ex-PDG de l'alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn." Alors qu'elle était élue au Parlement européen, l'ex-ministre de la Justice, par ailleurs maire d'arrondissement à Paris, a perçu 900 000 euros d'honoraires pour des prestations facturées au groupe Nissan-Renault. Les juges doivent déterminer s'il s'agissait de prestations réelles, ou si ces paiements rémunèrent des activités de lobbying, interdites aux élus européens.

Pour le premier ministre Gabriel Attal, "elle est mise en examen, ce n'est pas une condamnation". Rachida Dati rejoint ainsi le club des ministres mis en examen ces dernières années et pourtant restés en poste, à ceci près qu'eux ont été nommés au gouvernement avant d'être mis en examen ; Rachida Dati est la seule à rejoindre le gouvernement en l'étant déjà, ce qui est donc une première.

Les trois autres membres du gouvernement concernés sont :
- Alain Griset, ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises du 6 juillet 2020 au 8 décembre 2021, dans le gouvernement Castex, mis en examen fin 2020 pour déclaration incomplète ou mensongère de situation patrimoniale, minoration de patrimoine, abus de confiance, faux et usage de faux et qui ne démissionne qu'une fois condamné à quatre mois de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité avec sursis ;
- Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice depuis le 6 juillet 2020, mis en examen le 16 juillet 2021 pour prise illégale d'intérêts, relaxé le 29 novembre 2023 (la Cour ayant constaté la matérialité de la prise illégale d'intérêts, mais pas "l’élément intentionnel").
- Olivier Dussopt, mis en examen pour corruption et prise illégale d’intérêts en juin 2020 alors qu'il était secrétaire d'État, maintenu au gouvernement puisque nommé le 6 juillet 2020 ministre délégué chargé des Comptes publics, jugé en première instance alors que le Parquet dénonce de graves « manquements » au « devoir d'exemplarité » des élus dans l'espoir d'un « gain politique », des faits qui concourent à « dégrader la confiance dans les institutions », relaxé le 17 janvier 2024, ce dont le Parquet national financier a fait appel.

Semble donc profondément enterrée la bonne pratique de la "jurisprudence Bérégovoy-Balladur" qui voulait qu'un ministre mis en examen présente sa démission et attende que la justice se prononce pour pouvoir le cas échéant briguer de nouvelles fonctions publiques.
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Emmanuel Macron mardi 30 janvier 2024
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Lors de sa première campagne présidentielle, le candidat Macron promettait une "République exemplaire". Qu'est devenue cette promesse ?

Le 30 janvier 2024, l'ONG Transparency international publie son indice de perception de la corruption pour l'année écoulée (2023). L'indice révèle que la France n'est que vingtième au classement mondial et que si elle a progressé d'une place par rapport à 2022, ce n'est que parce que d'autres États mieux placés ont reculé. La note de notre pays a en effet diminué.

L'ONG montre ainsi que la France "n’accorde aucune priorité à la politique de lutte contre la corruption malgré une législation et un appareil institutionnel parmi les meilleurs au plan européen". En particulier, la bonne pratique qui exigeait la démission de ministres mis en examen a été abandonnée. Pour Transparency international, "à l’indifférence de l’exécutif pour l’exemplarité a succédé le mépris. Les affaires Griset, Dupont-Moretti et Dussopt ont montré aux Français qu’il était possible de rester au gouvernement tout en étant mis en examen. La nomination de Rachida Dati a montré qu’il était possible d’être nommée ministre, tout en étant déjà mise en examen."

De plus, "la France ne dispose toujours pas d’une politique publique de lutte contre la corruption", alors que "les atteintes à la probité ont augmenté de 28% entre 2016 et 2021".

Pour l'ONG, il ne s'agit pas seulement d'un manque de volontarisme, mais aussi d'une politique délibérée visant à "entraver l’action des associations anticorruption" comme en témoigne le "non-renouvellement de l’agrément d’Anticor" que le gouvernement a rejeté le 27 décembre 2023, "au grand dam de l’ensemble des associations anticorruption agréées."
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Cyril Hanouna lundi 2 décembre 2013
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Cyril Hanouna crée la polémique en affirmant que malgré son salaire mensuel de 25 000€, il a du mal à boucler les fins de mois.

"À la fin du mois, il ne me reste pas grand-chose" dit-il. "Pourtant, rien d'extraordinaire : je joue au tennis, je ne pars qu'une fois par an en vacances et j'achète peu de fringues. Le reste part dans les impôts, l'appartement près d'Europe 1 (...) et les nounous".
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Luc Ferry jeudi 6 mai 2021
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Si la retraite de Luc Ferry plafonne autour des 4000€/mois, son indécence, elle, n'a pas de prix quand il affirme sur la chaîne Non Stop People, "ne pas arriver à vivre" avec un tel montant.

“Ma retraite de ministre? Il n’y a rien du tout. Non seulement je n’ai pas de retraite de ministre, mais je cotise moi-même. J’ai ma retraite de prof d’université : 3000 euros, et j’ai mes droits d’auteur. Je dois avoir aussi une retraite du Conseil économique et social, qui doit être de 800 euros”

Le montant moyen de la retraite des Français-es est d'environ 1500 euros bruts en 2021.

Rappelons également qu'en 2011, le Canard enchaîné a révélé que Luc Ferry avait occupé un emploi fictif à l'Université, pour lequel il ne réalisait pas les 192 heures d'enseignement comprises dans son service. Le montant de ses salaires indûment perçus a été remboursé à l'Université par les services du Premier ministre.

Il a également bénéficié de la retraite à 60 ans.
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