Alexis Kohler vendredi 23 septembre 2022
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Haut fonctionnaire, Alexis Kohler est depuis 2017 secrétaire général de l'Élysée et le plus proche collaborateur du président de la République, Emmanuel Macron. Il a auparavant exercé certaines fonctions de représentation de l'État notamment au conseil d'administration du Grand Port maritime du Havre et de STX France, un constructeur naval dont l'État est actionnaire. Il fut également le collaborateur de deux ministres des Finances, Pierre Moscovici et Emmanuel Macron. Lorsque ce dernier a quitté le gouvernement en 2016 pour fonder son mouvement En marche, Kohler a rejoint l'entreprise Mediterranean Shipping Company (MSC), une des grandes entreprises mondiales du fret maritime, en tant que directeur financier.

Il avait déjà tenté antérieurement de rejoindre cette entreprise mais la commission de déontologie de la fonction publique s'y était opposée au motif qu'il était intervenu en 2010 auprès de STX France au sujet d'un contrat avec MSC. Pour rejoindre finalement MSC, il a bénéficié d'un avis favorable de la commission de déontologie car Emmanuel Macron s'est porté garant en attestant que Kohler n'avait jamais été amené à traiter de dossier concernant cette entreprise.

Pendant qu'il travaille pour MSC, Alexis Kohler continue à collaborer avec Emmanuel Macron alors en campagne pour les présidentielles, au point que pour certains observateurs, son contrat avec MSC relèverait d'un emploi fictif. De plus, il ne respecte pas le devoir de réserve auquel il est astreint en tant qu'ancien collaborateur du gouvernement.

En mai 2018, Mediapart révèle qu'Alexis Kohler a des liens familiaux, par sa mère, avec la société MSC et met en évidence un "conflit d'intérêt majeur", d'autant que Kohler, entre-temps devenu secrétaire général de l'Élysée, semble ne jamais avoir respecté son devoir de réserve et qu'il apparaît que les positions du gouvernement sont désormais identiques aux siennes en ce qui concerne l'entreprise.

En juin et août 2018, l'association Anticor dépose deux plaintes pour prise illégale d'intérêts, trafic d’influence et corruption passive, suivies d'une troisième en mars 2019 pour faux et usage de faux et omission substantielle de ses intérêts. L'association se constitue partie civile en décembre 2019.

En 2020, Mediapart révèle qu'Emmanuel Macron a écrit au Parquet national financier à l'été 2019 pour disculper Alexis Kohler, ce qui transgresse le principe de séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le judiciaire. Aussitôt, le parquet ouvre une information judiciaire pour prise illégale d'intérêts, trafic d'influence et défaut de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. À la suite de cette procédure, Alexis Kohler est mis en examen le 23 septembre 2022 pour prise illégale d'intérêts et placé sous le statut de témoin assisté pour trafic d'influence.
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Rachida Dati jeudi 11 janvier 2024
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Rachida Dati, nommée ministre de la Culture au sein du gouvernement Attal le 11 janvier 2024, est pourtant mise en examen pour corruption passive, trafic d'influence passif et recel d'abus de pouvoir depuis 2021. Elle fait en effet l'objet d'une enquête sur ses "prestations de conseil auprès de l'ex-PDG de l'alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn." Alors qu'elle était élue au Parlement européen, l'ex-ministre de la Justice, par ailleurs maire d'arrondissement à Paris, a perçu 900 000 euros d'honoraires pour des prestations facturées au groupe Nissan-Renault. Les juges doivent déterminer s'il s'agissait de prestations réelles, ou si ces paiements rémunèrent des activités de lobbying, interdites aux élus européens.

Pour le premier ministre Gabriel Attal, "elle est mise en examen, ce n'est pas une condamnation". Rachida Dati rejoint ainsi le club des ministres mis en examen ces dernières années et pourtant restés en poste, à ceci près qu'eux ont été nommés au gouvernement avant d'être mis en examen ; Rachida Dati est la seule à rejoindre le gouvernement en l'étant déjà, ce qui est donc une première.

Les trois autres membres du gouvernement concernés sont :
- Alain Griset, ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises du 6 juillet 2020 au 8 décembre 2021, dans le gouvernement Castex, mis en examen fin 2020 pour déclaration incomplète ou mensongère de situation patrimoniale, minoration de patrimoine, abus de confiance, faux et usage de faux et qui ne démissionne qu'une fois condamné à quatre mois de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité avec sursis ;
- Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice depuis le 6 juillet 2020, mis en examen le 16 juillet 2021 pour prise illégale d'intérêts, relaxé le 29 novembre 2023 (la Cour ayant constaté la matérialité de la prise illégale d'intérêts, mais pas "l’élément intentionnel").
- Olivier Dussopt, mis en examen pour corruption et prise illégale d’intérêts en juin 2020 alors qu'il était secrétaire d'État, maintenu au gouvernement puisque nommé le 6 juillet 2020 ministre délégué chargé des Comptes publics, jugé en première instance alors que le Parquet dénonce de graves « manquements » au « devoir d'exemplarité » des élus dans l'espoir d'un « gain politique », des faits qui concourent à « dégrader la confiance dans les institutions », relaxé le 17 janvier 2024, ce dont le Parquet national financier a fait appel.

Semble donc profondément enterrée la bonne pratique de la "jurisprudence Bérégovoy-Balladur" qui voulait qu'un ministre mis en examen présente sa démission et attende que la justice se prononce pour pouvoir le cas échéant briguer de nouvelles fonctions publiques.
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Emmanuel Macron mardi 30 janvier 2024
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Lors de sa première campagne présidentielle, le candidat Macron promettait une "République exemplaire". Qu'est devenue cette promesse ?

Le 30 janvier 2024, l'ONG Transparency international publie son indice de perception de la corruption pour l'année écoulée (2023). L'indice révèle que la France n'est que vingtième au classement mondial et que si elle a progressé d'une place par rapport à 2022, ce n'est que parce que d'autres États mieux placés ont reculé. La note de notre pays a en effet diminué.

L'ONG montre ainsi que la France "n’accorde aucune priorité à la politique de lutte contre la corruption malgré une législation et un appareil institutionnel parmi les meilleurs au plan européen". En particulier, la bonne pratique qui exigeait la démission de ministres mis en examen a été abandonnée. Pour Transparency international, "à l’indifférence de l’exécutif pour l’exemplarité a succédé le mépris. Les affaires Griset, Dupont-Moretti et Dussopt ont montré aux Français qu’il était possible de rester au gouvernement tout en étant mis en examen. La nomination de Rachida Dati a montré qu’il était possible d’être nommée ministre, tout en étant déjà mise en examen."

De plus, "la France ne dispose toujours pas d’une politique publique de lutte contre la corruption", alors que "les atteintes à la probité ont augmenté de 28% entre 2016 et 2021".

Pour l'ONG, il ne s'agit pas seulement d'un manque de volontarisme, mais aussi d'une politique délibérée visant à "entraver l’action des associations anticorruption" comme en témoigne le "non-renouvellement de l’agrément d’Anticor" que le gouvernement a rejeté le 27 décembre 2023, "au grand dam de l’ensemble des associations anticorruption agréées."
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Cyril Hanouna lundi 2 décembre 2013
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Cyril Hanouna crée la polémique en affirmant que malgré son salaire mensuel de 25 000€, il a du mal à boucler les fins de mois.

"À la fin du mois, il ne me reste pas grand-chose" dit-il. "Pourtant, rien d'extraordinaire : je joue au tennis, je ne pars qu'une fois par an en vacances et j'achète peu de fringues. Le reste part dans les impôts, l'appartement près d'Europe 1 (...) et les nounous".
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Luc Ferry jeudi 6 mai 2021
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Si la retraite de Luc Ferry plafonne autour des 4000€/mois, son indécence, elle, n'a pas de prix quand il affirme sur la chaîne Non Stop People, "ne pas arriver à vivre" avec un tel montant.

“Ma retraite de ministre? Il n’y a rien du tout. Non seulement je n’ai pas de retraite de ministre, mais je cotise moi-même. J’ai ma retraite de prof d’université : 3000 euros, et j’ai mes droits d’auteur. Je dois avoir aussi une retraite du Conseil économique et social, qui doit être de 800 euros”

Le montant moyen de la retraite des Français-es est d'environ 1500 euros bruts en 2021.

Rappelons également qu'en 2011, le Canard enchaîné a révélé que Luc Ferry avait occupé un emploi fictif à l'Université, pour lequel il ne réalisait pas les 192 heures d'enseignement comprises dans son service. Le montant de ses salaires indûment perçus a été remboursé à l'Université par les services du Premier ministre.

Il a également bénéficié de la retraite à 60 ans.
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Luc Ferry mardi 8 janvier 2019
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Luc Ferry, ancien ministre de l'éducation, crée la polémique en appelant les policiers à se "servir de leurs armes" contre les Gilets Jaunes.

« Quand on voit des types qui tabassent à coups de pied un malheureux policier par terre, qu'ils se servent de leurs armes une bonne fois ! Ça suffit, ces espèces de nervis, ces espèces de salopards d'extrême droite et extrême gauche ou des quartiers qui viennent taper des policiers. […] On a la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies » dit-il au micro de Radio France.

Luc Ferry a par la suite nié ces propos.
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Jordan Bardella mardi 18 juin 2024
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Promesse de campagne de Marine Le Pen pendant l'élection 2022, l'attribution des logements sociaux ou HLM aux seuls citoyens français est également mise en avant par Jordan Bardella pendant les élections européennes et la campagne pour les législatives qui a suivi.

L'extrait de l'interview réalisée sur BFMTV : rmc.bfmtv.com/act...

Les offices HLM se disent "fiers de loger la France dans toute sa diversité" et s'opposent au projet discriminatoire du Rassemblement national.

Notons que Jordan Bardella est lui-même fils d'une immigrée italienne avec qui il a vécu en garde alternée dans une cité HLM de Seine-Saint-Denis.
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Michel Mercier lundi 5 février 2024
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Déjà condamné en 2023 pour avoir procuré à son épouse et à sa fille des emplois fictifs d'attachées parlementaires, Michel Mercier a été condamné le 5 février 2024 à 18 mois de prison avec sursis, 20 000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris.

Ministre de la Justice de 2010 à 2012 dans le gouvernement Fillon, pendant le mandat de Nicolas Sarkozy, Michel Mercier était jugé dans l'affaire des assistants parlementaires du MODEM au Parlement européen. Il fut par ailleurs député, sénateur, président du Conseil départemental du Rhône.
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Michel Mercier jeudi 26 janvier 2023
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Michel Mercier, ancien sénateur du Rhône, ancien ministre de la justice, a été condamné le 26 janvier 2023 pour des emplois fictifs. De 2005 à 2014, il a employé fictivement son épouse et l'une de ses filles comme assistantes parlementaires. Rappelons que les assistants parlementaires sont choisis et rémunérés par l'élu qui les emploie, lequel reçoit pour cela une dotation de fonds publics. Joëlle Mercier, l'épouse de l'ex-garde des Sceaux, a reçu 50 000 € de salaire, et leur fille, Delphine Mercier, plus de 37 000 euros.

L'élu a été condamné à trois ans de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité, trois ans d’interdiction de toute fonction publique et 50 000 euros d’amende.

Joëlle et Delphine Mercier ont été reconnues coupables de complicité et de recel et condamnées respectivement à dix-huit mois de prison avec sursis et 40 000 euros d’amende et douze mois avec sursis et 10 000 euros d’amende.
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Alexandre Benalla mardi 1 mai 2018
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Le 1er mai 2018, Alexandre Benalla, alors chargé de mission à l'Élysée sous la présidence d'Emmanuel Macron, a été impliqué dans un incident qui a rapidement évolué en scandale national. Filmé agressant des manifestants durant la Fête internationale des travailleurs à Paris, Benalla, déguisé en policier mais sans aucun mandat public, a commis des violences en réunion, dépassant largement ses prérogatives qui se limitaient à l'observation.

Cette révélation a provoqué une onde de choc politique, ébranlant directement la présidence de Macron, car Benalla était perçu non seulement comme un membre de son cabinet mais aussi comme un proche du président. Son comportement a soulevé des questions sérieuses sur la gestion et le contrôle des collaborateurs au sein de l'Élysée, mettant en lumière des failles potentielles dans la sécurité et la surveillance des individus ayant accès à des niveaux élevés de pouvoir.

À la suite de l'exposition médiatique de ses actes, Benalla a été licencié. Cependant, les enquêtes ultérieures ont révélé qu'il s'était également servi de ses passeports diplomatiques pour effectuer plusieurs voyages après son licenciement, malgré l'interdiction formelle de les utiliser. Il a également été découvert qu'il avait porté illégalement une arme à Poitiers en 2017 et fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service.

En raison de la gravité de ces infractions, le tribunal de Paris a condamné Benalla à trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique, ainsi qu'à une amende de 500 euros et à l'interdiction d'exercer toute fonction publique durant cinq ans et de port d'arme pendant dix ans.

Si cette condamnation vise clairement à sanctionner un criant abus de pouvoir, elle donne également à la présidence de Macron un éclairage particulier : l'implication de Benalla et sa proximité avec le président ont suscité une réflexion critique sur les pratiques de gouvernance à l'Élysée et ont intensifié les appels à une plus grande transparence et à des mesures de contrôle plus strictes autour des figures politiques de haut niveau, afin de prévenir de tels incidents à l'avenir.
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Emmanuel Macron mercredi 19 juin 2024
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Le président de la République, qui avait pourtant promis de "ne pas faire campagne plus que ça", multiplie les interventions depuis la dissolution de l'Assemblée nationale. À quelques jours du premier tour des législatives, il vient de dénigrer le programme du Nouveau Front Populaire en des termes que ne renierait pas le Rassemblement National, tout en se livrant à un petit exercice pratique de transphobie.

Il reproche ainsi au programme humaniste du NFP d'être "totalement immigrationniste" et de vouloir "abolir toutes les lois qui permettent de contrôler l’immigration". Il lui reproche également de vouloir simplifier la modification de l'état civil des personnes transgenres, ce qu'il trouve "ubuesque" (alors qu'il s'agissait d'une mesure de son projet présidentiel).

L'association Progressistes LGBT+, pourtant favorable au camp présidentiel, déclare sur X :

"@EmmanuelMacron nous déplorons vivement vos propos qui stigmatisent les personnes #transgenres qui ne demandent que de pouvoir changer leur état civil sans avoir à passer par un juge, à l’instar de ce qui se pratique dans de nombreux pays européens !"
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Éric Ciotti lundi 17 juin 2024
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Décidément, les temps sont durs pour Éric Ciotti : mis au ban de son parti (qu'il préside mais qu'il a trahi en déclarant s'allier au Rassemblement National), déjà impliqué dans deux enquêtes pour détournement de fonds publics, le voilà visé par une troisième, toujours pour détournement de fonds.

La justice reproche cette fois à l'élu maralpin d'avoir utilisé frauduleusement des cartes de stationnement à Nice.

Ne pas payer ses places de stationnement... jusqu'où la mesquinerie ne va-t-elle pas se nicher ?

Ces cartes avaient été fournies par la Chambre de commerce et d’industrie et auraient été utilisées par Ciotti et huit de ses collaborateurs durant la campagne des législatives de 2022. Éric Ciotti a réagi en dénonçant une "manipulation politique" et a affirmé n'être "pas concerné par cette affaire" en mettant en cause la crédibilité du témoin qui a effectué le signalement.
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Jérôme Peyrat samedi 15 juin 2024
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Bien que condamné pour violences conjugales, Jérôme Peyrat, maire Renaissance de La Roque-Gageac en Dordogne et ancien conseiller d'Emmanuel Macron, a annoncé le 14 juin 2023 sa candidature aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Il se présente dans la quatrième circonscription de la Dordogne.

Il avait retiré sa candidature aux élections de 2022 mais estime qu'il a pris la "bonne décision" pour celles de 2024. Il déclare que d'autres "ont eu des peines de prison, ont commis des crimes" et qu'il "n'accepte pas d'être assimilé à tout cela".

Aucun parti ne l'a investi en 2024, mais Jérôme Peyrat affirme avoir le soutien de la majorité présidentielle, ce qui a été démenti par l'équipe de campagne de Gabriel Attal.

Les violences conjugales dont il a été reconnu coupable avaient entraîné pour la victime quatorze jours d'Incapacité Temporaire Totale (ITT) ; le juge a infligé à Jérôme Peyrat la peine de 3000€ d'amende avec sursis.

Il n'est pas inutile de rappeler ici que la loi prévoit que les violences ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours sont passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison et 75000 euros d'amende.
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Emmanuel Macron vendredi 11 février 2022
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Lors d'une rencontre à l'Élysée, le président Emmanuel Macron a cité une expression issue de la pensée de Charles Maurras, un théoricien notoirement antisémite et figure de l'extrême droite. En employant la distinction entre « pays légal » et « pays réel », le chef de l'État commet une faute politique et morale grave. Citer un idéologue extrémiste, connu pour son antisémitisme virulent et ses appels à l'extermination des Juifs, dépasse largement la simple maladresse rhétorique. En reprenant une terminologie maurrassienne, le président risque de légitimer une pensée extrémiste.

Cette référence n'est pas seulement une erreur de citation, elle envoie un signal potentiellement encourageant aux secteurs les plus radicaux de l'électorat, car elle remet en question le positionnement éthique du président. La responsabilité de Macron en tant que chef d'État est de représenter les valeurs républicaines de tolérance et de respect de tous les citoyens, sans exception. Sa référence à Maurras contrevient à ces principes fondamentaux, en flirtant avec une rhétorique qui a historiquement servi à diviser et à opprimer.
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Bruno Le Maire mardi 8 octobre 2013
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Au cœur des débats sur l'intégrité et la transparence en politique, un nom ressort avec insistance : Bruno Le Maire, ministre reconnu pour sa rigueur budgétaire et son discours ferme contre l'assistanat.

Depuis dix ans, des doutes persistent quant à l'authenticité de l'emploi de l'épouse de Bruno Le Maire, une artiste peintre employée comme assistante parlementaire de 2007 à 2013. La question centrale : quel travail a-t-elle réellement fourni pour justifier son salaire aux frais du contribuable ?

En parallèle, Bruno Le Maire s'est érigé en porte-étendard de la fin de l'ère de l'argent facile. Dans ses discours, il critique régulièrement les abus des aides publiques : "L'ère de l'argent gratuit, c'est fini" ou "On ne donne pas de l'argent gratuitement sans contrepartie" mais encore "On ne peut pas permettre à celui qui ne travaille pas de mieux vivre que celui qui travaille" (voir lefigaro.fr/flash... )

Tout en défendant des politiques d'austérité soutenues par la nécessité de réduire la dette publique, avec pour conséquences l'augmentation de l'âge de départ à la retraite, la réduction des allocations chômage et l'accès plus difficile aux aides sociales, Bruno Le Maire semble néanmoins s'accorder des privilèges contraires à ces principes de rigueur. Ces pratiques sont d'autant plus scandaleuses quand elles émanent de ceux qui, par leurs décisions, demandent aux citoyens de "se serrer la ceinture".

Cette situation nous rappelle également l'affaire François Fillon, et l'emploi fictif de Pénélope Fillon en tant qu'attachée parlementaire de son mari.
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Éric Ciotti lundi 13 mai 2024
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Non content d'avoir trahi son propre parti en se ralliant à l'extrême-droite (après avoir fait de l’œil à Emmanuel Macron), Éric Ciotti, pour qui tous les moyens sont bons, fait l'objet d'une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics. Le Monde révèle que cette enquête a été confirmée par le parquet de Nice le 13 mai dernier à la suite d'un rapport de la Chambre régionale des comptes qui a mis à jour des cumuls d'emplois non déclarés ou non autorisés. L'association AC! a également fait un signalement auprès du Parquet national financier pour les mêmes suspicions.
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Éric Ciotti vendredi 14 juin 2024
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Éric Ciotti, c'est Iznogoud. Physiquement, pas vraiment, mais côté ambition et opportunisme, il y a une forte ressemblance.

Libération rapporte le 14 juin qu'avant sa déclaration d'amour au Rassemblement National au lendemain des élections européennes, il faisait une cour appuyée au camp présidentiel, dont il se serait bien vu le nouveau ministre de l'Intérieur.

Son parcours et son élection à la tête des Républicains démontrent une fois encore qu'un politique ayant réussi à monter en première ligne excelle surtout à éliminer les autres et donner la priorité absolue à sa seule ambition personnelle. Comment croire que cela rende compétent pour gérer les affaires publiques et défendre l'intérêt général ?
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Ségolène Royal jeudi 1 septembre 2022
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Lors d'une intervention publique le 1er septembre 2022, Ségolène Royal a nié les crimes de guerre russes en Ukraine et prétendu que les récits qui en étaient faits avaient pour origine la propagande de Volodymyr Zelensky.

Peu importe que l'on soutienne l'un ou l'autre camp. Ceci est une opinion.

Mais la vérité reste néanmoins celle de crimes de guerre, prouvés, étayés, documentés par des ONG et des instances internationales.

L'eurodéputé Raphaël Glucksmann a réagi en qualifiant Ségolène Royal de « Philippot “de gauche” », ce qui n'était probablement pas un compliment.

- À lire : hrw.org/fr/europe...
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Salime Mdéré jeudi 7 mars 2024
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Et il avait pesé ses mots. Salime Mdéré, premier vice-président du conseil départemental de Mayotte, a été condamné à trois mois de prison avec sursis et à 10.000 euros d’amende pour provocation à commettre un crime.

Alors qu'il intervenait sur une chaîne de la télévision publique (Mayotte la 1ère) au sujet des violences en cours début 2023 dans cette île française, il avait dit au sujet des fauteurs de troubles : « Ces délinquants, ces voyous, ces terroristes, il faut à un moment donné, il faut peut-être en tuer. Je pèse mes mots. Il faut peut-être en tuer ». Rappelons qu'à ce moment Gérald Darmanin avait monté une opération policière pour démolir des bidonvilles et expulser leurs habitants, qui avait donné lieu à une flambée de violence et n'avait pas résolu les problèmes de fond.

Mayotte est victime d'une pauvreté endémique qui entretient la violence : le taux des faits de vols et de violences y est trois fois plus fort qu'en métropole. L'île connaît une forte immigration clandestine qu'elle doit assumer seule et les immigrants avec un titre de séjour n'ont pas le droit de rejoindre la métropole alors qu'ils sont sur le territoire de la République. La Ligue des droits de l'Homme dénonce le fait que l'État cherche à "régler la situation de misère sociale par la répression et en désignant les étrangers en boucs émissaires. C’est parfait pour expliquer le non-investissement de la métropole dans ce territoire oublié de la République".

Qu'un élu local en appelle au meurtre en dit long sur l'impasse dans laquelle les politiques publiques se trouvent désormais.

"La seule manière de sortir de la violence consisterait à prendre conscience des mécanismes de répulsion, d'exclusion, de haine ou encore de mépris afin de les réduire à néant grâce à une éducation de l'enfant relayée par tous."
Françoise Héritier, anthropologue, ethnologue, féministe, femme politique, scientifique (1933 - 2017)

À Mayotte, un tiers des plus de quinze ans n'a jamais été scolarisé.

À lire également :
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Jean-Marie Bernard mardi 16 novembre 2021
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Jean-Marie Bernard, le président du Conseil départemental des Hautes-Alpes, a été condamné en appel à 10 000 euros d'amende (avec sursis). La justice lui reprochait d'avoir offert à la préfète du département, lors de son pot de départ, rien moins qu'une queue de loup.

L'élu s'est défendu en prétextant que son geste avait une portée politique et qu'il cherchait seulement à alerter sur la situation des éleveurs victimes de la prédation lupine.

Las, le juge lui a rappelé que le loup est une espèce protégée et que la détention d'une partie d'espèce protégée est un délit.

Curieusement, personne ne semble avoir cherché à savoir d'où sortait cette queue de loup, ni qui avait probablement zigouillé son premier propriétaire.

En attendant, force est de constater que dans les Hautes-Alpes, la communication politique peut ne pas être dénuée de toute violence.
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